Le 6 décembre 2004, l'association change de nom pour FLAG ! Policiers gays et lesbiens, remplaçant ainsi la première dénomination de FLAG!, alors que l'usage mentionnait déjà « FLAG!, association des policiers gay et lesbiens. » Le 1er mars 2010, le titre de l'association, déclaré au journal officiel, est FLAG! (Policiers et gendarmes LGBT).
Le nom de l'association ne correspond pas à un sigle mais fait référence au rainbow FLAG, le drapeau arc-en-ciel associé à la communauté LGBT, et l'apocope de flagrant délit (communément abrégé dans le jargon policier en « FLAG »). Le point d'exclamation (!) est un clin d'œil à l'association Gare ! pour l'aide apportée par leur représentant durant la finalisation des statuts de l'association.
En 2018, l'association devient "FLAG!" et s'étend au ministère de la justice.
- La création du Pacte civil de solidarité (PACS). Celui-ci représente une avancée pour les couples d'homosexuel(le)s mais crée de nouvelles discriminations. Le texte instituant le PACS ne prévoit rien en matière de droits sociaux et c'est dans ce cadre que plusieurs associations dans le monde du travail CGay (pour Canal +), Gare ! (pour la SNCF), Homobus (pour la RATP) et 3HVP (pour la Ville de Paris) vont voir le jour. Pour les fondateurs, il ne suffit pas de disposer de certains droits liés au PACS, il faut également pouvoir demander le bénéfice de ce droit à son gradé, son chef de service.
- L'homophobie réelle ou supposée ressentie par nombre de policiers dans leurs services.
Le logo de l'association, dont la première version a été conçue par Christophe Guéry, représente symboliquement une demi étoile de shérif ou un lever de soleil. Le demi-cercle central est bleu et porte la mention Flag !, d'où partent six rayons triangulaires aux couleurs de l'arc-en-ciel, représentatifs de la communauté LGBT. Le logo a porté également la mention « Policiers gay(sic) et lesbiens » en demi cercle concave au-dessus, ou « Policiers et Gendarmes LGBT » en sous titre rectiligne en dessous, jusqu'en mars 2018. Cette dernière version apparue en mai 2011, et remplaçant le précédent logo, devenu obsolète en raison de l'intégration des gendarmes au sein du conseil d'administration de l'association a disparu à son tour suite à l'intégration du Ministère de la Justice au périmètre de Flag!.
Le logo dans sa version actuelle a été validé en avril 2019 afin de pouvoir être perceptible sur des écrans plus petits et lors d'impression en noir et blanc.
Depuis l'assemblée générale du 7 octobre 2006, l'association dispose et ce, conformément à l’article 2-6 du Code de Procédure Pénale, de la capacité juridique de se porter partie civile dans des affaires d'homophobie, lesbophobie ou de transphobie visant des fonctionnaires de Police ou des militaires de la Gendarmerie Nationale. La loi oblige les association loi 1901 de disposer de 5 ans d’existence pour pouvoir ester en justice.
FLAG ! est membre adhérente de plusieurs associations organisant les marches des Fiertés ou les Gay Pride. Ainsi, dès 2002, FLAG ! intègre le conseil de l'Inter-LGBT, puis adhère à la LGP Marseille, la LGP Toulouse et est à l'origine avec d'autre de la création de l'Egide.
L'association est également adhérente depuis sa création des Oubliés de la Mémoire26, association civile homosexuelle du devoir de mémoire des déportés marqués par les nazis par le triangle rose pour les hommes homosexuels et le triangle noir (asocial) pour les lesbiennes. En tant que personne morale, elle intègre le conseil d'administration de l'association en 2006, pour une durée de 2 ans27. Son mandat de 2 ans est reconduit en 200828. Flag ! en devient membre d'honneur pour les aides importantes apportées par l'association dans l'acquisition de documents d'archive essentiels29.
À l'issue de l'assemblée générale du 1er juillet 2012, Flag ! intègre le conseil d'administration du Centre LGBT Paris-Île-de-France et annonce vouloir développer des actions communes.
Flag ! est membre du conseil d'administration du Centre LGBT de Nantes depuis 2010.
Dès sa création, FLAG ! rejoint la « bande des 4 » (premier nom du collectif) créé un an plus tôt par 4 associations : Cgay, Gare !, Homobus et 3HVP. Avec ces quatre associations auxquelles se joignent Energay (EDF – Gaz de France – IEG), Flag ! tient un stand commun au Printemps des Assoces, organisé par l'Inter-LGBT. En juin 2002, Flag !, l'AFMGL (pour l'armée) et Personn'Ailes (Air France) signent un second tract nommé l'Appel du 29 juin, à l'occasion de la marche des Fiertés de Paris.
Le collectif prenant de l'ampleur, il devient nécessaire de le structurer et lui adjoindre un statut, ce qui conduit à la création du Collectif Homoboulot, en 200330,31.
Ce collectif a pour ambition de rassembler l’ensemble des associations professionnelles LGBT afin de mutualiser les efforts de sensibilisation contre l’homophobie et pour l’égalité des droits au sein de nos administrations et nos entreprises. Le but de ce collectif étant d’échanger les expériences des associations entre elles, aider de nouvelles à se créer et travailler ensemble sur des projets et des objectifs communs.
Le 12 septembre 2006, FLAG ! décide de quitter ce collectif professionnel. L'association déplore ce départ mais l'explique par le comportement et les propos insultant du président de l'association Homobus à l'égard de ses adhérents mais également envers l'ensemble des fonctionnaires de Police. Dans son communiqué, Flag ! regrette que l'association Homobus n'est pas désavoué son président de l'époque et que le collège des associations membres du collectif a refusé de se prononcer sur l’exclusion que Flag ! demandait. Flag ! conclue en ne souhaitant pas « ajouter à l’homophobie ordinaire, celle de la flicophobie ordinaire32,33.»
Une autre explication est avancée par l'association pour expliquer ce départ. En effet, FLAG ! laisse entendre que « certains responsables du Collectif ont tenté de s’immiscer au sein de notre association et ce en totale contradiction avec la charte30 du Collectif Homoboulot qui garantissait l’indépendance et l’autonomie de chaque association qui le compose33. » FLAG ! estimait alors « ne plus avoir sa place au sein du Collectif puisque sa seule préoccupation est de travailler pour faire évoluer notre société, en combattant quotidiennement l’homophobie présente dans nos entreprises et ministères de tutelle. Nous préférons occulter les basses querelles et poursuivre nos objectifs avec détermination et sérénité33. »
Le 6 août 2004, FLAG ! participe à Amsterdam à la création de l'European Gaycop Network, un réseau européen des policiers lesbiennes, gay, bi et transgenre. Ce réseau est une étape importante pour partager les expériences des différentes associations de policiers gays en Europe. Certaines associations comptent plusieurs centaines d'adhérents et sont déjà très anciennes. Ce premier rendez vous rassemble 160 policiers de 11 pays d'Europe. FLAG ! y est représenté par 2 policiers et 2 gendarmes.
L'European Gaycop Network a pour objet la lutte contre l'homophobie, dans la société comme au sein de la police. Le chef du D66, parti centriste membre de la coalition gouvernementale, Boris Dittrich explique que « les Pays Bas peuvent avoir l'air d'un paradis pour les homosexuels, mais bien que nos lois établissent l'égalité, elles n'éliminent pas la discrimination34. » Le président de FLAG ! remarque qu'« un congrès comme celui-ci, organisé avec le soutien des autorités, c'est un rêve », avant de préciser que « le ministère français de l'Intérieur a refusé d'aider financièrement la délégation34. »
L'European Gaycop Network devient plus tard l'European Gay Police Association. Dans le cadre de rencontres régulières avec un symposium tous les deux ans, l'association a participé à celui fondateur d'Amsterdam en 2004, puis Stockholm en 2006, Barcelone en 200835 et Vienne en 201036. FLAG ! devait être l'organisateur du symposium en 2010, comme annoncé au symposium 2008 à Barcelone. Mais devant le refus de tout soutien de la part du ministère de l'intérieur, de la défense et de la ville de Paris, c'est la ville de Vienne qui a pris à sa charge la responsabilité de l'organiser.
Le dernier symposium européen s'est déroulé les 16 et 17 mai 2024 à Bruxelles. Le prochain symposium aura lieu à Amsterdam et sera organisé par Roze in Blauw.
Sont membres de l'association :
L'association FLAG ! revendique une totale indépendance syndicale et politique. Deux raisons président cette ligne pour l'association.
FLAG ! ne peut pas se permettre de se rallier à un syndicat plutôt qu'un autre dans la mesure où les agents qui saisissent peuvent être adhérents à n'importe quels d'entre eux. Ensuite, l'association compte dans ses rangs tous les corps du ministère de l'intérieur et de la justice. Pour chacun de ces grades, il existe des syndicats différents affiliés à des confédérations diverses. À ce titre, FLAG ! doit travailler avec l'ensemble des partenaires sociaux issus de tous les corps de ces deux ministères. Dans le passé, elle a écrit à tous ces syndicats pour connaître leur politique à l'égard de l'homophobie dans le cadre des élections professionnelle. Elle est amenée à rencontrer les secrétaires généraux, et a proposé à plusieurs reprises des partenariats : financement, parution d'article dans leur magazine pour améliorer la visibilité de l'association.. L'association FLAG ! n'a pas souhaité se limiter à une collaboration unique avec une seule organisation syndicale. Ses statuts interdisent ainsi à tout membre disposant d'un mandat départemental ou national dans un syndicat policier d'accéder à un poste au bureau de l'association.
La même ligne politique est appliquée vis-à-vis des partis politiques et des associations LGBT proches des partis politiques (HES, GayLib, Centr'égaux). L'association s'impose une seule règle : celle de travailler exclusivement avec des partis politiques républicains et non anti-policiers. Cette position est édictée par le fait, d'une part, que les adhérents sont issus de différents horizons politiques, et qu'il ne revient pas à l'association de lui dicter son opinion politique, et d'autre part, l'alternance démocratique conduit à ce que plusieurs personnalités politiques issus de différents courants peuvent être nommés ministre de l'intérieur. Dans le passé, FLAG ! a invité différents représentants politiques et associations LGBT affiliés dans le cadre des élections présidentielles et législatives de 2007. Ainsi, le 16 avril, FLAG ! recevait lors d'une de ses permanences au Banana Café, les seules associations politiques LGBT, HES, GayLib, Centr'égaux démocratiques, gouvernementales et respectueuses de la police et des policiers.
Une controverse est alors lancée par la Commission LGBT des Verts, proche des Verts. Ces derniers s'inquiètent « que l'on s'intéresse davantage aux positions défendues par des candidats qui semblent pouvoir accéder au second tour de l'élection présidentielle et que le débat ne tourne autour que de leurs seules propositions. » La Commission LGBT des Verts s'inquiète que « l'association Flag !, dans une réunion publique organisée le 16 avril, n'ait invité que les associations politiques (liées au PS, à l'UMP et à l'UDF) pour un débat sur la présidentielle excluant de fait les représentants d'autres candidats pourtant tout aussi légitimes nous semble-t-il à pouvoir s'exprimer ». « Elle regrette l'occultation qui est faite du travail spécifique menée sur les droits des personnes LGBT depuis 10 ans, et rappelle notamment son influence sur le débat sur le mariage des couples homosexuels, grâce au coup médiatique réalisé par Noël Mamère, qui a célébré le mariage d'un couple gay, le 5 juin 2004. En mettant le curseur entre ces trois candidats, on oublie des revendications capitales sous le prétexte qu'aucun des trois candidats en question ne les soutient »37,38. Distinguant les partis politiques des associations, FLAG ! n'avait pas invité la Commission LGBT des Verts estimant qu'il s'agissait d'une commission au sein d'un parti politique. Ce n'était, ce soir là, pas l'objet du débat.
FLAG ! travaille également avec l'ensemble des mutuelles de police. Elles sont d'ailleurs les fournisseurs de préservatifs pour la journée mondiale de lutte contre le sida et la marche des fiertés de Paris et les gay pride de province.
Les cas présentés sont ceux emblématiques des combats de FLAG ! contre l'homophobie.
FLAG ! attire l’attention du député UMP, Eric Raoult qui interroge le ministre de l’intérieur sur la présence de policiers de FLAG ! en uniforme, dans le défilé de la Gay Pride, à Paris, le samedi 24 juin 2006 : « différents journaux et médias ont relaté que "des policiers" "gays et lesbiens" en tenue avaient mitraillé la foule au "pistolet à eau". Si cette manifestation peut être celle des fiertés homosexuelles, elle ne doit pas conduire à des sentiments équivoques ou choquants. Il n'est donc pas homophobe que de dire que cette présence est regrettable, car elle peut conduire à un manque de respect et de considération, en banalisant sa fonction d'autorité, en le plaçant au milieu d'un débat public sur la liberté des mœurs et non de sa fonction de maintien de l'ordre. Cette présence n'est pas la première, elle est déjà intervenue les années précédentes, sans susciter, semble-t-il, la moindre réaction de la hiérarchie policière, notamment de la préfecture de police de Paris. Ce type de participation est de plus mal ressenti par les jeunes des quartiers qui ne comprennent pas cette présence. Il conviendrait donc de se pencher sur cette question, avec tact et persuasion, pour éviter que cette participation qui peut susciter des réactions d'incompréhension à l'égard des policiers homosexuels ne se renouvelle l'an prochain ». Il demande par ailleurs la position du gouvernement français sur ce dossier47.
Le ministre apporte son total soutien à FLAG ! sur ce dossier et répond (au JO du 3 octobre 2006)« La législation française réprime toute discrimination en raison du sexe, des mœurs ou des orientations sexuelles dès lors qu'une distinction est opérée entre les personnes pour ces motifs. L'association FLAG !, qui regroupe des policiers homosexuels, a participé à la marche des fiertés lesbiennes, gays, bi et trans du 24 juin 2006. Certains de ses membres portaient des déguisements de policiers et non des uniformes réglementaires. Le port de déguisements des forces de l'ordre n'est nullement prohibé en France. Toute personne, qu'elle exerce ou non un métier en rapport avec les vêtements portés, peut revêtir de tels habits, ce qui peut parfois donner lieu à des dérives (commission d'infractions par de faux policiers par exemple). Seul le respect de la loi, principe fondateur de notre société, doit guider le comportement de chacun. La participation de fonctionnaires de police, à titre personnel, à la manifestation qui s'est déroulée le 24 juin ne saurait, à elle seule, être considérée comme une atteinte aux prescriptions du règlement général d'emploi de la police nationale. Le comportement des participants doit s'analyser au regard du nécessaire équilibre qui doit exister entre la liberté fondamentale d'exprimer son opinion, reconnue par l'article 10 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, et l'obligation d'avoir un comportement digne, y compris dans sa vie privée, pour les fonctionnaires de police47,48. »
La signature en 2008 par la place Beauvau d'une Charte, non contraignante, pour la Promotion de l'Égalité dans la Fonction publique avec Louis Schweitzer, président de la Halde, n'ayant pas eu les effets escomptés pour prévenir toutes les discriminations, Flag ! s'est engagé pour que le Ministère de l'Intérieur obtienne ce label, unique moyen, selon l'association, d'obliger l'institution à se mobiliser contre les LGBT-phobies. Le 26 juillet 2018, le Ministère de l'Intérieur a obtenu le label "Égalité-Diversité" tout comme le Ministère de la Justice en 2022.
Au cours de l'année 2003, l'association réalise une campagne d'affichage, montrant deux policiers se changeant dans un vestiaire. Les deux policiers ont leur casier ouvert, avec chacun une photo de leur compagnon. Une photo de femme est visible à l'intérieur de l'un des casiers, tandis que l'autre affiche la photo d'un homme. Le slogan de l'affiche est « uniformes que dans la tenue... » Ces affiches sont réalisées en deux versions, avec deux policiers ou avec deux policières. Cette campagne vise à lutter contre l'homophobie dans la police nationale, en démontrant que tous les policiers portent la même tenue, faisant le même métier, et que l'orientation sexuelle est une différence mineure et privée. FLAG ! souhaite que cette affiche soit reprise par le ministère, avec le logo de l'association, et qu'elle soit diffusé dans le cadre de la lutte contre l'homophobie. FLAG ! n'obtient pas gain de cause sur ce point, mais à partir de 2006, le ministère diffuse une note stipulant que l'association peut disposer d'un panneau d'affichage, à l'instar des syndicats de police, lui permettant de diffuser sa propagande à l'intérieur des commissariats de police.
En 2007, FLAG ! élabore une version similaire à ces affiches, à destination des gendarmeries. Le projet d'affiche montre deux gendarmes dans leur vestiaire avec une photo de leur partenaire respectif (un homme et une femme). L’association souhaite « mettre en évidence que tout gendarme est un militaire, le fait d’être homosexuel ou hétérosexuel ne relevant que de la stricte intimité et de la vie privée50. » En 2011, Cette campagne d'affichage n'est toujours pas lancée mais a fait l'objet d'une relance lors d'une audience au Ministère le 29 décembre 201151.
Pour FLAG !, sensibiliser et informer les policiers de la législation visant l'homophobie est fondamentale. Ainsi, après avoir rencontrer Christine Le Doaré, la présidente de l'association SOS Homophobie, concepteur initial du module de sensibilisation sur l'homosexualité et l'homophobie52, FLAG ! reprend à son compte le projet. L'association se charge de le réactualiser en le retravaillant et en l'adaptant aux besoins des policiers. FLAG ! présente son projet à plusieurs directions du ministère de l'intérieur, mais peine à entrainer une dynamique. Dans un article paru en 2008 dans le journal Têtu, le président de FLAG ! de l'époque, Alain Parmentier, indique que « le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy nous a reçus sans que les choses avancent vraiment, Et, quand, en 2003, Dominique de Villepin l’a remplacé au ministère de l’Intérieur, on a trouvé porte close. Lors du retour de Nicolas Sarkozy Place Beauvau, les choses se sont débloquées via la Direction de la formation de la police nationale [DFPN]53. »
Ce module se présente comme un cours interactif, d'une durée de 2 heures. Il consiste à présenter plusieurs cas concrets mettant en jeu l'homosexualité et l'homophobie. Son objectif est d'engager une discussion entre les élèves et les formateurs, et à rappeler « la déontologie policière et de la législation en vigueur54. » Une documentation est également remise à l'issue du cours. La DFPN s'engage à mettre en place ce module de formation dès février 2006 pour la formation initiale des gardiens de la paix. L'association indique alors que « ce module aura également pour effet, nous l'espérons, de réduire en interne, les situations dans lesquelles beaucoup de policiers sont encore victimes d'actes ou de propos homophobes de la part de leurs collègues et/ou de leur hiérarchie55. »
La première promotion devant bénéficier d'une sensibilisation s'en voit dispensé. Le ministère de l'intérieur décide de faire marche arrière sur ce sujet. Dans un communiqué daté de mai 2006, le président de FLAG !, Alain Parmentier, est furieux : « On nous a menés en bateau. La lutte contre l'homophobie est noyée dans les instructions sur la déontologie, alors qu'il y a des cours spécifiques contre le racisme par exemple. On nous a laissé faire des annonces en espérant qu'on lâcherait l'affaire ensuite. Ce n'est pas notre genre56. »
Interrogé par le journal Têtu, le directeur de la formation de la police nationale, Bertrand Michelin, confirme qu'un module spécifique contre l'homophobie ne sera pas mis en place et précise que « l'homophobie est intégrée à toutes les discriminations lors des cours sur la loi. On rappelle aussi le code de déontologie. » Il précise également qu'« une fiche technique rappelant les nouvelles lois contre l'homophobie a été éditée pour les formateurs. Mais si on insiste trop sur telle ou telle discrimination, les policiers vont imaginer que c'est la seule possible! Le module sur l'homophobie, on laisse donc les écoles de police libres de l'instaurer, ou non, dans le cadre de séquences libres, comme cela a été expérimenté à Reims avec une association locale. »
Luc Ferrand, Directeur juridique de la Halde explique dans le journal Têtu que la Halde travaille en partenariat avec FLAG ! pour sensibiliser les policiers aux différentes discriminations en proposant un kit de procédures face aux violences homophobes57.
FLAG ! participe depuis plusieurs années à la sensibilisation à l'homophobie dans plusieurs écoles de police, comme celle de Roubaix en 2010. Après de nombreuses années d'engagement en faveur d'une formation aux LGBTphobies obligatoire dans les écoles de police et de gendarmerie, FLAG! obtint gain de cause. Depuis 2013 la sensibilisation en écoles de police puis en gendarmerie est obligatoire pour toutes les promotions et tous les grades. Trois interventions tenues par la DILCRAH et les associations LICRA et FLAG! sont désormais prévues afin de sensibiliser l'ensemble des forces de l'ordre et de former les futurs référents accueil des commissariats sur le terrain des discriminations.
Après avoir présenter le module de sensibilisation sur l'homosexualité et l'homophobie au ministère de l'intérieur, Flag ! développe une version à destination exclusive de la gendarmerie, au début d'année 2006. Cette version prend en compte la terminologie spécifique des gendarmes et les règles de fonctionnement internes très différentes de celles de la police. L'association présente son projet lors d'une réunion avec le cabinet de Michèle Alliot Marie, ministre de la défense, et le module de sensibilisation est repris et diffuser dans toutes les écoles de gendarmerie à partir de septembre 2006. Ce cours est prévu pour une durée de 2 heures et vise les écoles de sous-officiers, de gradés et d'officiers.
Le ministère de la défense poursuit cette démarche, et communique sa politique en matière de lutte contre l'homophobie via son intranet et à tous ses effectifs. Flag !, par la voie de son président Alain Parmentier, se félicite de cette avancée mais surtout indique que « par ce volontarisme, le ministère de la Défense nous rappelle qu'il est parfaitement conscient des problèmes d'homophobie pouvant exister en son sein60. »
En 2007, Flag ! transmet un dossier complet de ses revendications lors d'un entretien avec le cabinet du ministre de la défense, Michèle Alliot Marie. Suite à cette rencontre, Flag ! obtient plusieurs grandes avancées en matières de droits sociaux pour les gendarmes pacsés et de lutte contre l'homophobie à l'endroit des gendarmes61.
Le ministère répond favorablement aux demandes de Flag ! en matière d'égalité de traitement entre couples mariés et partenaires liés par un Pacs. La gendarmerie ne réserve plus la prise en compte des frais de déménagements qu'aux seuls couples mariés ou même aux célibataires mais l"étend à l'ensemble de ses personnels. Néanmoins, la gendarmerie impose un délai de trois ans de pacs pour pouvoir prétendre à ce droit social62,63.
Une autre avancée majeure pour les gendarmes est l'octroi de la carte « famille militaire » aux gendarmes pacsés, à l'identique des couples mariés. Dorénavant, les gendarmes disposent d'une réduction commerciale sur les voyages en train pour leur partenaire et leurs enfants. Dans un communiqué, Flag ! se félicite de ces avancées et remarque que « l'égalité de tous les Gendarmes est visiblement en route62,63. »
L'association revendique depuis de nombreuses années la mise en place de policiers et gendarmes référents sensibilisés et formés au discriminations LGBT-phobes. Cette mesure, permettrait selon l'association, de mieux prendre en compte les victimes, faciliter les dépôts de plainte. Chez les policiers, il existe depuis 2021, dans le cadre du Plan national d'actions pour l'égalité des droits contre la haine et les discriminations anti-LGBTQI+, un référent nommé dans chaque département par la direction centrale de la sécurité publique qui a pour mission de venir en aide aux victimes et qui est l’interlocuteur pour les associations LGBTQI+.
Chez les gendarmes, il existe également une formation axée sur les violences LGBTQ+ au sein des Référents Egalité et Diversité (RED) créé en 2016.
L'association demande que le Ministère engage une réflexion pour diffuser dans les établissements LGBT un document incitant la population LGBT à contacter la Police Nationale et la Gendarmerie Nationale lors d’agressions physiques ou verbales. Pour Flag !, il est essentiel de montrer à la population que la Police et la Gendarmerie est au service de la population et plus particulièrement des victimes. L'association utilise là un procédé déjà utilisé par la police néerlandaise invitant les personnes LGBT à déposer plainte. Dans un interview au journal Têtu, le président invite la population LGBT à venir déposer plainte dans les services de police et de gendarmerie51.
Au Ministère de l'intérieur, seules deux notes existent interdisant aux policiers de ficher les homosexuels64 et de les « pourchasser », notamment « sur les lieux de dragues65. » Elles datent de 1981 et 1990. Flag ! demande donc de les réactualiser et de détailler les différentes loi pénalisant les actes commis en raison de l'orientation sexuelle. L'association demande également qu'elle soit mentionnée dans cette note afin qu'un policier victime d'homophobie puisse se tourner vers elle.
En 2007, FLAG ! annonce, dans un communiqué de presse61, que suite à sa demande, lors d'un entretien avec le cabinet du ministre de la Défense, une note de rappel interne est adressée à l'ensemble des gendarmes. Elle vise les discriminations liées à l'orientation sexuelle et sur le formalisme de la prise de plaintes des victimes d'homophobie. De plus, la gendarmerie met à disposition de ses effectifs une procédure de prises de plaintes est notamment disponible à travers l'intranet de la Gendarmerie Nationale.
Le 17 mai 2011, FLAG ! distribue avec l'association SOS Homophobie un tract dont le slogan est « depuis 10 ans, la lutte contre l'homophobie se fait aussi de l'intérieur79. »
Le logiciel ARDOISE (acronyme d’« Application de Recueil de la Documentation Opérationnelle et d’Informations Statistiques sur les Enquêtes »), expérimentée depuis 2007 dans plusieurs services de police, va faire l'objet de critiques très virulentes de la part des associations LGBT. Les associations y dénoncent une atteinte aux libertés individuelles devant la possibilité pour les policiers de préciser dans une procédure judiciaire si la victime, le plaignant, le témoin ou l'auteur sont homosexuel, transsexuel, travesti, personne se livrant à la prostitution, relations habituelles avec personne prostituée, personne atteinte de troubles psychologiques, handicapé, sans domicile fixe, permanent syndical, usagers de stupéfiants. Ces caractéristiques figurent dans un thésaurus nommé « État de la personne. »
FLAG ! est la première association à s'inquiéter de ce projet de logiciel comportant selon l'association une liste discriminatoire. Dès le 22 octobre 2007, FLAG ! écrit un courrier à la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, dans lequel l'association indique « redouter que cette base puisse un jour servir à effectuer un listage comportant les noms et les coordonnées des individus identifiés comme étant homosexuels, transsexuels ou alcoolique. » Pour FLAG !, ce champ n'a pas vocation à prendre en compte les évolutions législatives récentes en matière de lutte contre l'homophobie puisque pour l'association, il n’est nullement utile d’être homosexuel, par exemple, pour être victime d’agression ou d’injure liée à l’orientation sexuelle. Dans son courrier, FLAG ! ajoute « Les personnels du Ministère ayant travaillé sur ce logiciel ont jugé que préciser l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne étaient moins grave que de préciser la couleur de peau ou ses croyances religieuses. Pour FLAG !, il s’agit de libertés individuelles et cela relève du domaine privé ; ces précisions n’ont, selon nous, pas à faire l’objet d’insertion dans un logiciel police. »
D'autres associations vont à leur à tour s'emparer de ce potentiel fichage comme le Collectif Contre l’Homophobie (CCH). Rappelant que l’homosexualité a été dépénalisée au début des années 1980 (1981 & 1982)80 et très inquiet des risques de fichage catégoriel de la population, Hussein Bourgi, le président du Collectif Contre l’Homophobie déclare « Nous assistons à une rupture philosophique de l’approche pénale des infractions en France. On glisse vers une société à l’américaine où chaque citoyen a sa fiche, avec ses orientations sexuelles surlignées. De plus, ce logiciel peut donner lieu à des dérives de sinistre mémoire81. »
FLAG !, les Oubliées de la mémoire et le Collectif Contre l’Homophobie décident donc de saisir la Commission nationale consultative des droits de l’homme, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). À son tour, l'Union Nationale des Associations de Lutte contre le Sida (UNALS), adresse un courrier à la ministre pour demander un arrêt immédiat de l’application de ce logiciel. Pour l'UNALS, « un tel dispositif constitue une atteinte flagrante aux libertés individuelles et à la vie privée. Par ailleurs, parce qu’il peut conduire à la constitution de fichiers catégoriels, il nous semble permettre de graves dérives discriminatoires. » Le courrier est cosigné par plusieurs associations LGBT comme Flag !, l'Inter-Lgbt, ELCS, le Sidaction, Act Up-Paris, le Centre Lesbien Gai Bi et Trans IDF, les "Oublié(e)s" de la Mémoire, le RAVAD, Homosexualités et Socialisme, le Collectif Homoboulot, la Coordination Inter pride France et plusieurs personnalités comme Pierre Bergé ou Louis-Georges Tin82.
La médiatisation de cette affaire incite Alex Türk, président de la CNIL, à écrire au ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie83 pour lui demander des précisions sur l’utilisation de ces catégories policières (concernant les orientations sexuelles des individus ainsi que leur état de santé ou leur origine ethnique) et pour lui rappeler qu’un tel dispositif de traitement de données sensibles devait impérativement faire l’objet d’un décret en Conseil d’État pris après avis de la CNIL84 Le président de FLAG !, Jérôme Vicart explique : « On ne comprend pas la nécessité de ces catégories dans Ardoise, au chapitre État civil, puisque plus loin, à l'endroit où est qualifiée l'infraction, les circonstances aggravantes d'homophobie peuvent être mentionnées. » Dans son communiqué, FLAG ! demande la modification du logiciel et d'être reçue par sa ministre85,86.
Le 22 avril 2011, la ministre annonce qu'elle suspend « la phase de test d'expérimentation en cours de ce logiciel. » Elle « a entendu les craintes qui se sont manifestées87,88,89,90. »
Après deux courriers adressés les 22 octobre et le 15 décembre 2007 au ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, FLAG ! rencontre plusieurs membres du cabinet de la ministre le 10 janvier 2008.
Le 14 février 2008, l'association reçoit un courrier du directeur de cabinet, Michel Delpuech indiquant que « l’article 26-II de cette même loi (loi n°78-17 du 6 janvier 1978 modifiée et relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés[...] dispose que les traitements intéressant la sûreté de l’Etat, la défense ou la sécurité publique peuvent être autorisés à collecter ce type de données par décret en Conseil d’Etat pris après avis motivé et publié de la CNIL. ». L'association précise également que : « Ces informations peuvent, ainsi, être enregistrées dans le STIC si elles résultent de la nature ou des circonstances de l’infraction dès lors que ces éléments sont nécessaires à la recherche et à l’identification des auteurs répertoriées dans le traitement. [...] Le dictionnaire fermé (thesaurus) relatif à l’état de la personne, par le biais duquel les informations concernées sont collectées, est identique à celui du STIC déjà validé par la CNIL en 200186. »
FLAG !, non satisfait des réponses du ministère, saisit la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) et la CNIL.
Le président de la HALDE, Louis Schweitzer, répond en date du 10 mars 2008 que « ces données [...] seraient susceptibles de constituer des discriminations dans le fonctionnement de service public de la Police entrant dans le champ de compétence de la haute autorité, si elles devaient servir de fondement à des décisions administratives défavorables aux intéressés. Pour cette raison, j’ai demandé au Président de la CNIL de bien vouloir me tenir informé des suites données à ce dossier. »
Le président de la CNIL, Alex Türk, répond à son tour à FLAG ! le 14 avril 2008 par courrier en écrivant que « nous menons actuellement un contrôle général du STIC, qui nous a conduit à procéder à des missions de vérification sur place auprès des commissariats de Police, de services régionaux de Police Judiciaire, de parquets de Tribunaux de Grande Instance.[... Il] a été demandé au ministère de l’intérieur d’effectuer des requêtes informatiques de nature à apprécier les modalités de renseignement et de gestion du fichier, notamment sur le module précité86. »
Dans son communiqué, l'association explique qu'elle a cherché à obtenir des solutions et des réponses concrètes auprès du ministère de l’intérieur, de la HALDE et de la CNIL avant de communiquer dans la presse. L'association s'interroge "sur l’utilité de ce champ « état de la personne » dans le logiciel « Ardoise » alors que l’application « Judex » de la Gendarmerie, similaire à « Ardoise », ne le contient pas". Devant le refus de suppression du champ incriminé, FLAG ! exige "la modification de ce logiciel « Ardoise » et de surseoir à sa mise en œuvre" et "demande instamment une audience auprès de Madame Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur" tout en "restant vigilant quant à la mise en œuvre des modifications afin de mettre ce logiciel en conformité avec la législation en vigueur86."
Les points de vue divergent sur le plan syndical, l'Unsa Police souhaite « que certains renseignements de cette rubrique soient exclus du logiciel en raison de leur caractère discriminatoire et du fait qu’ils ne sont pas indispensable à la rédaction d’une procédure91 », le syndicat se déclarant « attachée au respect de la vie privée92 »0.
Du côté d'Alliance Police Nationale, il considère ce nouvel outil informatique comme « une avancée dans la gestion quotidienne des procédures par un traitement plus efficace et plus rapide des infractions. Il permettra également un taux d’élucidation encore plus important91. » Pour autant, le syndicat émet un bémol en demandant que le logiciel soit « en conformité avec les éventuelles recommandations de la CNIL et n’amène[...] pas à un usage discriminatoire. » Dans un autre journal, le syndicat fait évoluer sa position en indiquant que « le logiciel ne doit pas remettre en cause les droits fondamentaux des personnes et mettre en porte-à-faux les policiers. Il s'agit d'une version provisoire et il exige qu'elle soit améliorée afin que certaines indications [...] n'amènent pas à un usage discriminatoire92. »
Chez les officiers, la position de Synergie-Officiers semble plus radicale car il déclare « ne pas être choqué et s’étonne de la polémique stérile créée artificiellement sur les mentions concernant les orientations sexuelles des protagonistes ou victimes d’infractions91. » Pour ce syndicat, « on ne peut reprocher au service public de la sécurité que les victimes d’actes relevant de l’homophobie par exemple, reçoivent un début de prise en compte de leur souffrance. En effet, ce logiciel permettrait en somme de répondre à l’attente de nombreuses associations qui dénoncent le défaut de reconnaissance du caractère discriminatoire de certaines infractions92. »
À l'inverse, le SNOP (premier syndicat chez les officiers), la réaction est sans équivoque. Le syndicat « s'élève contre "les petites cases" du nouveau logiciel "Ardoise" qui pousseront les policiers à ficher les témoins et les plaignants comme "transsexuels", "handicapé" ou "homosexuel"93. »
Le logiciel Ardoise, suspendu en 2008, devient le LRPPN qui devrait devenir opérationnel à la fin de l'année 2011. Il a fait l'objet d'un décret94 du ministère. À la différence de la version de 2008, l'état de la personne ne mentionne plus les données personnelles comme l'orientation sexuelle. Toutefois, comme le prévoit le décret, ce logiciel « peut enregistrer des données à caractère personnel de la nature de celles mentionnées au I de l'article 8 de la loi du 6 janvier 1978 susvisée, dans la stricte mesure où ces données sont nécessaires à la poursuite des finalités définies au premier alinéa » Cet article 8 interdit la collecte ou le traitement des données à caractère personnel faisant apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou l'appartenance syndicale des personnes, ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle de celles-ci95. Ces données sont conservables pour une durée de 5 ans maximum96
C’est au journal Têtu que l’on doit, en date du 9 juillet, la révélation de la mise en place dans le courant de l’année 2008 du nouveau logiciel Edvige (Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale)97. Ce logiciel permet de collectionner des données sensibles notamment sur la santé ou la vie sexuelle des français. Ainsi, l’homosexualité ou la sérologie d’une personne pourra être enregistrées.
Le décret no 2008-632 du 27 juin 2008 prévoit dans son article 1 que ce logiciel a vocation de « centraliser et d'analyser les informations relatives aux personnes physiques ou morales ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif, sous condition que ces informations soient nécessaires au Gouvernement ou à ses représentants pour l'exercice de leurs responsabilités ; centraliser et d'analyser les informations relatives aux individus, groupes, organisations et personnes morales qui, en raison de leur activité individuelle ou collective, sont susceptibles de porter atteinte à l'ordre public ; permettre aux services de police d'exécuter les enquêtes administratives qui leur sont confiées en vertu des lois et règlements, pour déterminer si le comportement des personnes physiques ou morales intéressées est compatible avec l'exercice des fonctions ou des missions envisagées »98. Mais c’est surtout l’article 2 qui va inquiéter Flag ! et les associations LGBT dans leur ensemble puisqu’il prévoit d’enregistrer dans ce traitement toutes les personnes physiques âgées de treize ans et plus et d’y inclure le comportement des personnes et les « données relatives à l'environnement de la personne, notamment à celles entretenant ou ayant entretenu des relations directes et non fortuites avec elle. »
La parution de ce décret surprend d’autant plus que la CNIL avait, dans un avis paru au journal officiel le 16 juin, énoncé quelques réserves à ce texte. Réserves qui seront renouvelées dans un communiqué de presse le 2 juillet99. Pour la CNIL, ce décret prévoit « que la santé ou la vie sexuelle " peuvent être enregistrées […] de manière exceptionnelle " pour " des personnes […] ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, économique ou syndical ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ", ainsi que pour des "individus […] susceptibles de porter atteinte à l'ordre public", mais aussi pour des "enquêtes administratives […] pour déterminer si le comportement des personnes […] est compatible avec l'exercice des fonctions ou missions envisagées ». La CNIL rappelant qu’elle avait souhaité que soit définit « explicitement la nature des données [dites sensibles, parmi lesquelles figurent la santé et la vie sexuelle] qui seraient susceptibles d'être enregistrées […] et précise, en outre, que lesdites données ne pourront être enregistrées que dans la stricte mesure où les finalités du traitement l'exigent ». Elle conclut son communiqué par regretter la possibilité offerte par ce texte pour recueillir librement des informations relatives à la santé et à la vie sexuelle des personnes sans y apporter de garanties suffisantes avant de mettre en garde le ministère de l’intérieur en déclarant qu’elle « sera particulièrement vigilante sur ce point et utilisera son pouvoir de contrôle pour s'assurer du caractère exceptionnel de l'enregistrement de ces données dans le fichier »99.
De nombreuses associations LGBT, des Droits de l'homme ou des syndicats vont s'indigner de ce projet. Ainsi, l'Autre Cercle dénoncent, elles, le "fichage de militants de tout bord" ou l'association Aides qui pense que « le fichage de ces informations est extrêmement dangereux notamment dans un contexte où une politique de sécurité digne de ce nom en matière de données informatisées est loin d’être atteinte »100.
Au lendemain de l'article de Têtu (10 juillet 2011), FLAG !, dans un article de ce même journal, réagit violemment contre ce nouveau logiciel et dénonce, par la voix de Jérôme Vicart, son président « l'association française de policiers gays et lesbiens, "exige" l'arrêt de l'utilisation de ce logiciel »101. L'association parle « de "dérive" et dénonce "un nouveau fichier à caractère nominatif qui porte atteinte aux libertés fondamentales dans notre pays. Ce fichier nous rappelle évidemment Ardoise, mais il est peut-être encore plus dangereux, puisqu'il va permettre le fichage de citoyens dès l'âge de 13 ans sur la base unique de soupçons. » Le président de l'association souhaite que « le ministère de l'Intérieur explique en quoi l'orientation sexuelle et l'état de santé de certains français les rendent potentiellement dangereux pour la société »101
Dans le magazine E-llico, FLAG ! déclare que « l'air du soupçon et de la dérive approche". L'association s'interroge "sur l'utilité de collecter certains renseignements (état de santé, vie sexuelle....) qui ne rendent pas ou pas plus une personne potentiellement dangereuse »100.
À l'instar de 1 169 autres organisations, FLAG ! signe le 1er appel contre le fichier EDVIGE102. Elle participe également au Collectif «Non à EDVIGE»
Pour la Police Nationale et son directeur général, Frédéric Péchenard, le logiciel est un outil rudimentaire. Il précise qu’il s’agit d’un « fichier d'indexation qui se borne à indiquer où se trouve tel ou tel dossier ».
Gérard Gachet, porte-parole du ministère de l'Intérieur, affirme, lui, « qu'il n'y aura ni fichage d'homosexuels, ni de séropositifs, ni de malades dans le fichier Edvige. Ce sont des données totalement privées et rigoureusement protégées par la loi informatique et liberté »103
Les réactions syndicales sont plutôt favorable au logiciel et d’aucun considère cette polémique comme purement politicienne comme l’explique le secrétaire national du SNOP, syndicat d'officiers de police, David Barras qui déclare « d'une polémique politicienne qui a touché le rôle et les missions des services de renseignement, et au-delà toute l'institution policière »104.
Le second syndicat d’officier, Synergie, tente une position plus modérée en indiquant dans une interview au Figaro qu’Edvige est « un outil adapté à la demande de renseignements des gouvernements de gauche comme de droite (...) Un outil moderne et transparent, techniquement bien adapté à ce qu'on nous demande »105.
Le syndicat UNSA Police, premier syndicat du corps d'encadrement et d'application, rappelle qu'il avait exprimé en son temps et « sans ambigüité des interrogations et des réserves sur le fichier « ARDOISE » mais constate avec satisfaction l’ouverture du dialogue prôné par Madame Le Ministre de l’Intérieur sur la mise en place du fichier « EDVIGE " ». Pour autant, le syndicat n'exprime pas de position claire appelant simplement « les intervenants à un pragmatisme de bon sens dans le but de préserver l’essentiel : l’efficacité de la police Nationale dans le respect des droits fondamentaux de chaque citoyen. »
Face à la controverse autour du fichier EDVIGE et le recueil, dans une pétition exigeant l'abandon du fichier, de plus de 130 000 signatures individuelles et de 800 provenant d'organisations associatives, syndicales ou politiques106,107,103 et conformément aux promesses faites entre autres à Flag !, le décret instituant le fichier EDVIGE est abrogé le 20 novembre 2008108 par un nouveau décret paru au journal officiel109.
Un nouveau logiciel fait jour au nom de EDVIRSP (Exploitation documentaire et valorisation de l'information relative à la sécurité publique) mais peine de nouveau à convaincre malgré la suppression d’informations liées à la vie sexuelle et la santé des personnes. Le nouveau texte limite de façon beaucoup plus stricte les informations contenus dans ce logiciel et en interdisant le fichage de personnalités politiques, responsables syndicaux ou militants associatifs. Ces informations seront tenu par les préfets de région dans un répertoire administratif. Surtout, il encadre davantage le fichage des mineurs en imposant la destruction des données dès la majorité110.
Le 15 octobre 2004, FLAG ! intègre la Commission Départemental d’Action Sociale (C.D.A.S) des Hauts-de-Seine pour la première fois, après validation du bureau. Cette commission est une instance paritaire où siègent les membres de l’administration, les représentants du personnels (Alliance Police Nationale, le SGP, l'UNSA Police, le SNIPAT, le SNOP, la CFDT et FO), les principaux organismes mutualistes (MGP, OMPN, SMPPN, MMI) et les associations à vocation sociale (ANAS, Pref’erence) de la Police Nationale et de la Direction Générale de l’Administration. Elle est administrée par un vice-président et un bureau composé de 5 titulaires et 5 suppléants. Après avoir postulé pour y siéger, Flag ! se voit confier deux commissions d'action sociale :
FLAG ! était la seule association non représentée à la CDAS à faire acte de candidature. Cette participation marque une étape majeure dans son intégration dans les instances de la police nationale. Flag ! souhaite à partir de là développer son action et espère rejoindre plusieurs autres commissions départementales, à commencer par la Commission Locale d'Action Sociale (CLAS 75).
En 2005, le représentant de FLAG ! à la commission « médecine de prévention » propose et obtient une journée de formation et d'information sur le virus du SIDA et les maladies sexuellement transmissibles pour l’ensemble des fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur du département. Le 23 juin, deux demi journées (9h30/12h30-13h30/16h30), effectuées sur le temps de travail, sont mises en place et animées par un responsable de l'association AIDES 92. La CDAS et FLAG ! agissent également en partenariat à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre. En 2006, l'association propose, en collaboration avec FO-Préfecture, une action de prévention sur le tabagisme et une conférence sur le baby blues.
Au début de l'année 2006, les élections professionnelles des représentants du personnel de la préfecture entraînent plusieurs changements qui conduisent à l'exclusion de FLAG ! de la C.D.A.S des Hauts-de-Seine. Le 2 mai 2006, les membres de la commission se réunissent afin d'élire le vice-président et les membres du bureau, adopter le règlement intérieur, et approuver la liste des associations et des mutuelles non représentées à la CDAS qui peuvent participer aux commissions d’études. Ces élections donnent la vice-présidence à un représentant d'Alliance Police Nationale. Le bureau est composé de représentants d’Alliance Police-Nationale, de la CFDT-Préfecture, de la SMPPN et de la MMI au sein du bureau. Le règlement intérieur est adopté à l’identique des années antérieures.
Le secrétaire départementale CFDT-Préfecture s'interroge sur l’existence des associations de la liste dont FLAG ! fait désormais partie intégrante. Il explique qu'« il conviendrait d’une part de vérifier leur existence et d’autre part de réfléchir à un seuil de représentativité111. » Ces interrogations amènent le préfet des Hauts-de-Seine Michel Bart, à déléguer aux membres du bureau l’approbation de cette liste établie par le Service de l’Accompagnement Social. Le 23 mai, en réunion de bureau, le vice-président et les membres du bureau de la CDAS 92 décident de ne retenir pour la composition des commissions d’étude que les associations ou mutuelles siégeant en assemblée plénière112. Cette décision exclut donc de fait FLAG ! de toute représentativité dans ces commissions.
Le 8 juin, le président de l'association, Alain Parmentier adresse un courrier au préfet des Hauts-de-Seine Michel Bart. Il lui demande d'appliquer l‘article 25 du règlement intérieur de la CDAS qui prévoit que « les associations de personnels du Ministère de l‘intérieur ainsi que les organismes mutualistes non représentés à la CDAS, et recensés par le service départemental d‘Action Sociale, peuvent participer à ces commissions. » Il contacte également le secrétaire administratif général d’Alliance Police-Nationale, Gérard Demarcq et le délégué régional de la CFDT Interco pour leur demander de revoir la décision prise par le bureau notamment lors de la séance plénière de la CDAS du 13 juin. Ces deux représentant syndicaux lui assurent le soutien de leurs équipes locales lors de cette réunion.
Le 13 juin, l’ensemble des membres de la CDAS 92 se réunissent sans changer de position : malgré le soutien de la secrétaire départemental de FO-Préfecture, du responsable de l’Unsa-Police et de l’ANAS, FLAG ! et l’ensemble des autres associations du département ne siègeront plus en commission de travail de la CDAS 92. Ces associations peuvent participer à certaines réunions en qualité d’expert-consultant, mais sans voix délibérative et sur invitation113. Par la suite, la commission «médecine de prévention» invite FLAG ! en qualité d’expert une unique fois.
Flag ! participe depuis juin 2002 à toutes les Marche des fiertés de Paris. En 2002, pour inaugurer son arrivée sur la scène associative et pour répondre à sa demande de disposer d'un véhicule de la Police Nationale pour défiler à la marche des fiertés de Paris, l'association défile avec une voiture de police américaine114. Depuis, elle défile avec un char tous les ans.
En 2003, Flag ! participe au côté des autres associations professionnelles LGBT (Affranchis, Homobus, Personn’ailes, Gare !), Bertrand Delanoë, maire de Paris, de Dominique Voynet, d’Alain Lipietz, de Jean-Paul Huchon, de Laurent Fabius et de Jean-Luc Romero au carré de tête de la marche des fiertés115.
En 2005, Flag ! participe à plusieurs gay pride en province comme celle de Toulouse en partenariat avec Comin-G et Homoboulot, collectif dont elle est encore membre. Les trois associations y bénéficie d'une bonne visibilité que Comin-G explique dans son compte rendu comme étant lié par le « succès de FLAG ! et de son « véhicule » tant de la part du public que de la presse116. »
En 2007, lors de la lesbian and gay pride de Marseille, Flag ! dispose d'un article dans le magazine distribué par l'organisateur de l'événement117.
En 2008, comme tous les ans, Flag ! participe à plusieurs gay pride dont la marche des Fiertés de Paris118,119.
En 2011, comme les années précédentes, Flag ! participe au défilé de la marche des fiertés de Paris120 répondant ainsi au mot d'ordre lancé par l'inter-lgbt dont Flag ! est adhérent : « Pour l’égalité : en 2011 je marche, en 2012 je vote121 ». Les médias rapportent un soutien et une aura très favorable à l'association de la part du public. Cette marche est l'occasion pour les adhérents de témoigner que les comportements et les mentalités changes : « la parole se libère et les mentalités changent. Mais pour ce militaire de 28 ans, le combat est loin d’être gagné ». Un autre participant indique « beaucoup d’homophobie dans la police, et particulièrement dans la hiérarchie », avant d'évoquer « des brimades subies dès l’école de police et des collègues à bout de nerfs, obligés de se mettre en arrêt maladie122. »
À l'instar des autres associations LGBT, Flag ! participe activement aux différentes mobilisations en faveur du mariage pour tous, de l'adoption, de la PMA, de la filiation pour les familles homoparentales. Elle intègre le collectif Agissons pour l’égalité regroupant associations LGBT, généralistes ou encore des partis politiques123.
26 et 27 janvier 2002, FLAG ! participe au salon de l’homosocialité à Marseille. Ce salon permet aux homosexuels d’échanger les difficultés qu'ils rencontrent à Marseille. L'un des participants se propose de constituer une antenne de l'association sur Marseille, pour organiser des soirées puis contribuer à un affichage dans les commissariats marseillais.
Octobre 2002, face aux nombreuses demandes d’adhésions de gendarmes et suite à l’annonce par le ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, de rapprocher la police et la gendarmerie, Flag ! modifie ses statuts et créé à leur intention le titre d’affilié, leur octroyant de facto le droit de vote et la possibilité d’intégrer le conseil d’administration de l’association. L’association portera dorénavant plusieurs revendications tant en matière de lutte contre l’homophobie qu’en matière d’égalité des droits auprès du Ministère de la Défense124.
10 décembre 2002, une délégation composée du président, Alain Parmentier, du secrétaire Yannick Appourchaux et du trésorier Mickaël Bucheron est reçu par la Chargée des discriminations au sein du Ministère de l’Intérieur, MadameEmmanuelle Mignon et du directeur de l’IGPN, Monsieur Jean-Yves Dilasser. Cette rencontre était l'occasion de présenter le projet d'une campagne d'affichage contre l'homophobie dans tous les services de police. Flag ! abordera également la "nécessité d'une circulaire rappelant aux fonctionnaires de police qu’ils se doivent au plus grand respect vis-à-vis des minorités homosexuelles que ce soit en interne (vis-à-vis des policiers) ou en externe (notamment les plaignants)". L'association a également demandé la mise en place de référents "gay" dans chaque Commissariat où se trouve une importante communauté homosexuelle, l'obtention d'un local au sein du ministère de l'intérieur et enfin, la possibilité de défiler lors de la marche des fiertés avec un véhicule de la police nationale, à l'instar de ce qui se fait couramment dans d'autres pays européens.
En mars 2003, FLAG ! sollicite le ministre de l'Intérieur pour l'octroi, à l'occasion de la marche des fiertés, d'un véhicule sérigraphié de la police nationale. Mais le ministère de l'Intérieur, par la voix de son chef de cabinet, Claude Guéant, évoque pour expliquer son refus et dans une lettre adressée à FLAG ! « des risques de confusion dans l’environnement du cortège » et des « exigences de sécurité ». Dans un communiqué de presse, daté du 14 mai 2003, Flag ! exprime son amertume et sa déception, déclarant : « Chacun comprendra que ces justifications ne sauraient cacher la frilosité du ministre à l’idée d’associer l’image de l’institution Police Nationale à cet évènement. » Il ajoute que « le Ministre de l’Intérieur n’a pas su saisir cette opportunité de donner corps à la modernisation de l’image de la Police Nationale qu’il appelle de ses vœux. » L'association indique également que ce prêt n'aurait engendré aucune dépense pour les finances publiques. FLAG ! rappelle les précédents dans d'autres pays de par le monde où « policiers et autres pompiers défilent avec le soutien de leur administration et dans certains cas, en tenue d'uniforme ou dans des véhicules de police sans que cela présente un quelconque risque de confusion ou d'insécurité125. »
3 novembre 2003, dans un communiqué de presse, l'association annonce l'élection d'un nouveau bureau marqué par le retour à la vice-présidence d'Alain Parmentier et par la décision de l'assemblée générale de porter au rang de priorité annuelle (2003/2004) une action marquée dans la lutte contre l'homophobie et pour la pénalisation de ses expressions. Elle annonce également avoir étendu la qualité de membres affiliés (créée spécialement pour les gendarmes en 2002). D'autre part, l'Assemblée Générale a décidé « d'étendre la qualité de membres affiliés (réservée jusqu'alors aux gendarmes) à l'ensemble des agents contractuels ou fonctionnaires, relevant d'administrations sous tutelle du Ministère de l'Intérieur ainsi qu'aux agents de Police Municipale2. »
Mars 2004, après la tentative d’homicide sur Sébastien Nouchet, Flag ! écrit au ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy pour lui demander de pénaliser l’homophobie et de rappeler la nécessité pour les forces de police de poursuivre avec la plus grande rigueur, les infractions liées à l’orientation sexuelle. Le ministre de l’intérieur répond favorablement à l’association en indiquant qu’il y avait lieu «en effet de rappeler aux services de police et de gendarmerie la gravité de ces actes et la nécessité d’en poursuivre leurs auteurs et de les déférer à la justice. Je donne dès maintenant des instructions à cet effet à Messieurs les Directeurs Généraux de la Police nationale et de la Gendarmerie Nationale » Flag ! se félicite par voie de presse d’une telle annonce mais précise «qu’elle jugera la capacité de la police Nationale à lutter contre l’homophobie à la mesure de son effort ou de son apathie à prévenir et combattre ce fléau en interne, à défendre les Policiers victimes d’homophobie dans le cadre professionnel et sanctionner ceux qui ne respectent pas les règles déontologiques126.
Fin 2004, l'association FLAG ! intègre la Commission Départemental d’Action Sociale (C.D.A.S) des Hauts-de-Seine, instance paritaire où siègent les membres de l’administration, les représentants du personnels, les principaux organismes mutualistes et les associations à vocation sociale de la Police Nationale et de la Direction Générale de l’Administration. Pour la première fois, FLAG ! se voit participer à deux commissions d'action sociale, la commission «médecine de prévention» pris en charge par le trésorier de l'association, Mickaël Bucheron et la commission «Logement» pris en charge par le vice-président de l'association Jean Philippe Chalopin. Cette participation marque une étape majeure dans son intégration dans les instances de la police nationale. Après une année de participation, FLAG ! est exclue de ces commissions en 2006.
Septembre 2005, pour la première fois, FLAG ! bénéficie d’un dossier de deux pages (18 & 19) dans le magazine du syndicat UNSA Police intitulé "Flag ! : Une association contre toutes les formes de discrimination127." Le président de l’époque, Alain Parmentier explique dans une tribune libre que les policiers homos "ne doivent pas devenir les boucs émissaires de leur brigade ou de leur hiérarchie. Nous voulons dénoncer et faire punir les actes homophobes ou discriminatoires dont seraient victimes des fonctionnaires de police. «Nous constituons une police républicaine. Tous les collègues sont les bienvenus, homosexuels ou pas, cela n'a pas d'importance… Plus nous serons à nous mobiliser, plus vite nous réussirons à stopper ces discriminations inadmissibles qui s'ajoutent aux difficultés de notre métier.» L’occasion pour FLAG ! de diffuser sa campagne d’affichage contre l’homophobie dans tous les commissariats (l’UNSA Police étant majoritaire en 2005 avec 60 % des sièges) puisque comme l'indique son président, pour le moment, l'association n'a essuyé que des refus de la part de l'administration policière. Dans le journal, le syndicat indique «soutenir "l'action et les principes défendus par l'association128,129."
Devant la recrudescence des violences à l’encontre des homosexuels, FLAG ! participent avec plusieurs associations dont Aides, Arcat, la Fédération des Centres LGBT, le RAVAD, SOS Homophobie et le SNEG à la création début avril d’une cellule de crise. Plusieurs actions sont alors engagées telles que la création d'un document "passeport pour la drague" recueillant des consignes de sécurité pour les rencontres sur les lieux de drague et sur internet, la création d'un document destiné aux victimes d'agression expliquant les démarches à réaliser et les pièges à éviter pour qu’une affaire d’homophobie soit traitée dans les meilleurs conditions par les services de police puis par la justice. Enfin, un site internet inter associatif contenant les deux documents précités et un répertoire de tous les liens utiles, tant au niveau national que régional doit être créé. La cellule de crise souhaite par ailleurs que les sites de rencontres proposent un lien vers ce site130.
Le 12 septembre 2006, dans un communiqué de presse, FLAG ! annonce son départ du Collectif Homoboulot, l'expliquant par les propos insultants à l'égard des policiers et donc de ses adhérents33.
L'assemblée générale du 7 octobre 2006 approuve à l’unanimité la résolution permettant à l'association de se porter partie civile dans des affaires d'homophobie, lesbophobie ou de transphobie visant des fonctionnaires de Police ou des militaires de la Gendarmerie Nationale, conformément à l’article 2-6 du Code de Procédure Pénale. La loi oblige en effet les association loi 1901 de disposer de 5 ans d’existence pour pouvoir ester en justice10.
9 janvier 2007, FLAG ! annonce avoir obtenu plusieurs avancées conformes à ses revendications. Ainsi, selon l’association, les policiers ont fait l’objet d’une information sur la modification du Règlement Général d'Emploi de la Police Nationale modifié en 2006 via une note ministérielle datée d'octobre 2006. FLAG ! précise que la note octroie à l’association de disposer dans tous les services de police d’un panneau d’affichage. Enfin, l’association annonce qu’une autre de ses revendications consistant en un rappel des lois dites PERBEN II, aggravant pénalement les actes commis en raison de l'orientation sexuelle. L’association se félicite de ses avancées même si selon l’association, la proximité des échéances électorales (présidentielle) n’est pas étrangère à toutes ses avancées131.
FLAG ! obtient plusieurs résultats concrets pour les gendarmes via le ministère de la défense. Ainsi, après avoir transmis un dossier complet de leurs revendications au représentant du ministère, Flag ! obtient le 30 mars 2007 la diffusion dans l'ensemble des Gendarmeries Nationale d'une note de rappel sur les discriminations liées à l'orientation sexuelle et sur le formalisme de la prise de plaintes des victimes d'homophobie. La procédure de prises de plaintes est notamment disponible à travers l'intranet de la Gendarmerie Nationale61.
Le 1er avril 2007, la Gendarmerie Nationale répond favorablement à la revendication de FLAG ! sur la prise en compte pour les couples pacsés des frais de déménagements. Jusqu'alors, cela était réservé aux célibataires et aux couples mariés. FLAG ! regrettait toutefois l'obligation pour les couples pacsés de devoir attendre 3 ans de pacs pour bénéficier de ce droit social. Pour l'association, la revendication reste donc d'actualité pour une égalité totale avec les couples mariés61.
Le 7 juin 2007, Les gendarmes ayant conclu un pacs (Pacte civil de solidarité) bénéficie enfin de la carte « famille militaire » comme les couples mariés. Cette carte permet à leur partenaire et/ou enfants de disposer d'une réduction commerciale sur les voyages en train. Dans un communiqué, Flag ! se félicite de ces avancées et remarque que « l'égalité de tous les Gendarmes est visiblement en route ». L'association remarque également que pour le moment, le ministère de l'intérieur reste muet sur les revendications de FLAG ! et renouvelle sa demande d'audience auprès de la ministre, Michèle Alliot-Marie61.
Dans le courant de l'année 2007, l'association Aides sort un guide sur la santé, la lutte contre l'homophobie avec un article sur les travaux de FLAG ! notamment en matière de sensibilisation des policiers dans les écoles de police132.
28 mars 2008, une délégation de FLAG ! composée de Jérôme Vicart, président et Pascal Lescaut, vice-président rencontre le Secrétaire Général de l'UNSA Police, Henri Martini afin d'évoquer avec lui plusieurs dossiers dont deux affaires d'homophobie à la PAF Orly (harcèlement moral) et l'ENP de Nîmes où un délégué UNSA Police avait tenu des propos homophobes lors d'une sortie d'école ADS.
16 mai 2008, FLAG ! participe au 3e congrès internantional anti-discrimination organisé par MANEO. Les échanges tourneront autour des expériences et des solutions concrètes pour protéger les homosexuels des injures et des agressions. Steeve Bouali, responsable de l'EGPA pour l'association a pu ainsi expliquer les actions de Flag ! envers les policiers notamment la formation de ces derniers, thème évoqué durant cette manifestation133.
19 juin 2008, FLAG ! participe à une première réunion du comité LGBT avec la HALDE en vue d'un partenariat, pour développer un échange régulier d'information. Un premier tour d'horizon permet au président de Flag !, Jérôme Vicart, de préciser que le module de sensibilisation réalisé avec SOS Homophobie a été mis en place à la gendarmerie (formation continue et initiale) mais pas encore à la police, où FLAG ! rencontre encore certaines réticences134. FLAG ! cherche à passer par les écoles de police, en faisant des conférences au niveau local (Lille, Toulouse…), mais l’appréciation du sujet reste à la discrétion de chaque chef de service135.
Juin 2008, FLAG ! signe la pétition « Pour une Europe sans aucune discrimination : appel en faveur d’une directive globale contre toutes les discriminations136. »
Le 29 janvier 2009, une délégation de FLAG ! rencontre une délégation de l'ANAS, l’Association Nationale d’Action Sociale du personnel de la Police Nationale et du ministère de l’intérieur. cette délégation est composée du responsable national du réseau jeune Grégory Gaillochon, le responsable national réseau Alpha Espoir Eric Mondedeo, et l'administrateur national Nicolas Rolland. Cette réunion avait pour ambition de créer entre les deux associations un partenariat visant à venir en aide aux fonctionnaires de police en difficulté soit à raison de leur orientation sexuelle soit à raison d'un handicap ou d'un mal être personnel.
Mai 2009, plusieurs associations dont FLAG ! soutiennent deux policiers municipaux de la ville de Cannes s'estimant victimes de discrimination en raison de leur homosexualité de la part de plusieurs de leurs collègues. Soutenu par Me Gilbert Collard, ils ont déposé plainte devant le Parquet de Grasse contre leur hiérarchie pour harcèlement moral137.
Le 17 juin 2009, FLAG !, associé au Collectif Contre l’Homophobie de Montpellier, à SOS homophobie, au Centre LGBT Paris I-d-F et à l'Inter-LGBT, cosigne le communiqué de presse intitulé « Deux policiers municipaux cannois Nicolas Persec et Alain Marty ont porté plainte pour harcèlement moral avec une constitution de partie civile le 15 mai 2009138. »
Le 24 juin 2009, une rencontre avec les Mutuelles de la Police Nationale est organisée. Sont présent la responsable marketing et communication Catherine Billaut, et le directeur développement, marketing et communication de la Mutuelle Intériale Bruno Delprat.
Le 7 juillet 2009, FLAG ! rencontre Michel Segura, le vice-président de la Mutuelle Général de la Police (M.G.P).
Le 3 octobre 2009, l’assemblée générale modifie en profondeur ses statuts. Jusqu’à cette date, les gendarmes étaient membres affiliés de l’association et ne pouvaient disposer de plus de 3 sièges dans le conseil d’administration (article 10 de ses statuts) et ne pouvait siéger au bureau qu’au titre de correspondant affiliés (article 13 de ses statuts).
Le 9 mars 2010, FLAG ! co-signe le communiqué de presse de l'Inter-Lgbt relatif à la HALDE titré "HALDE : menaces sur la lutte contre les discriminations139".
Le 15 mai 2010, FLAG ! est présente à Mulhouse pour la cérémonie de Commémoration organisée par l’association les Oubliés de la Mémoire. Flag ! participe à l’inauguration d’une plaque mémorielle rendant hommage aux victimes de la Déportation pour motif d’homosexualité. Il s’agit de la première plaque en France reconnaissant la déportation de Pierre Seel et de tous les autres déportés homosexuels de Mulhouse140.
Le 28 septembre 2010, FLAG ! était invité par le directeur de l’École Nationale de Police de Roubaix afin de rencontrer les 120 élèves composant la 221e et 223epromotion de Gardien de la Paix de l'école de Police de Roubaix pour une sensibilisation à l'homophobie.
Le 6 novembre, l'assemblée générale de l'association renouvèle une part du conseil d'administration. Le président de l'association Ping François, réélu pour un second mandat, annonce vouloir développer l'association en direction des régions, considérant que « tout ne se passe [pas] à Paris et en Ile de France ». Dans son communiqué de presse daté du 6 décembre141, il indique que « depuis la création de l’association il y a 9 ans, de nombreux projets ont été proposés et l’intervention de notre association a pu montrer que l’égalité des droits n’était pas toujours respectée comme par exemple la question de l’orientation sexuelle sur les prochains logiciels de prise de plainte (EDVIGE) ou encore dernièrement sur le dépistage automatique des personnes blessées lors d’une intervention de police (LOPPSI 2). »
Les 15 et 16 novembre 2010, FLAG ! a participé au sommet sur l'égalité organisé par la présidence belge de l'Union européenne. Ce sommet ayant pour mission de promouvoir l'égalité des droits et l'égalité des chances pour tous au sein de l'Union Européenne.
Le 20 janvier, dans un article paru dans le journal Têtu, le président de FLAG ! Ping François, donne quelques conseils sur la déposition au commissariat ou en gendarmerie. Il rappelle que « pour donner lieu à des poursuites judiciaires, il faut que l'infraction de discrimination d'homophobie soit caractérisée. » Interrogé sur la façon de réagir au manque d’empathie d’un policier face à une victime d’agression homophobe, Ping François indique : « Les policiers et les gendarmes doivent faire preuve d'exemplarité et d'impartialité, et prendre en compte la spécificité de toute victime. Si ce n'est pas le cas, des recours sont possibles. La HALDE par exemple, mais aussi Flag! qui peut saisir le chef de service ainsi que l'Inspection générale de la police nationale. Les contrevenants au code de déontologie s'exposent à des sanctions administratives de manière systématique. » Concernant la formation dans les écoles de police, il rappelle que la gendarmerie dispense depuis de nombreuses années une formation sur l’homophobie initiée par Flag ! mais que pour la police nationale, les sensibilisations s’effectue à la discrétion des directeurs d’écoles de police142.
Le 30 janvier 2011, FLAG ! participe au salon LGBT de Lille. Le président de l'association, Ping François donne une interview radio pour la voix du Nord143. Un article parait également dans le magazine gay local Nordikmag. Cet article permet de faire le point des actions déjà menées par l'association et de son implantation locale144.
Le 10 février, le président Ping François participe avec la déléguée régionale de la HALDE Marisa Lai-Puiatti, le président du Collectif Homoboulot Philippe Chauliaguet, le président de l’Autre Cercle Rhône-Alpes Didier Bagnolini et le syndicaliste CGT Cheminots Laurent Brun a une émission radio Pluriel sur le thème les discriminations liées aux orientations sexuelles145.
Les 2 et 3 avril, FLAG ! participe à son 10e "printemps des assoces"146,147. Ce colloque associatif organisé par l’Inter-LGBT rassemble une centaine d'associations à l’Espace des Blancs Manteaux, à Paris148,149.
Le 29 avril, pour la 1re fois depuis sa création, l'association rencontre le directeur départemental adjoint de Loire Atlantique. Cette rencontre consiste à régler l'application de la note de 2006 obligeant tous les commissariats à mettre à disposition de l'association un panneau d'affichage.
Le 17 mai, lors de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, Flag ! distribue un tract devant le restaurant administratif de Massillon à Paris. Cette distribution se faisait en partenariat avec l'association SOS Homophobie150.
Le 26 mai, après la parution du premier baromètre du Comité IDAHO mesurant le degré d’implication du gouvernement dans la lutte contre l’homophobie et la transphobie dans différents Ministères, FLAG ! réagit par communiqué de presse pour regretter l'empressement du Comité à décerner un tel satisfecit au ministère de l'intérieur alors que "FLAG ! rencontre le plus grand mal à se faire entendre". L'association rappelle qu'elle revendique depuis de nombreuses années les mêmes revendications : formation initiale et continue contre l’homophobie et la transphobie dans la Police nationale et la Gendarmerie Nationale, mise en place un état statistique concernant les agressions à caractère homophobe, lesbophobe ou transphobe, mise en place de référents homophobie dans tous les commissariats, modification du règlement général d'Emploi de la Police Nationale151.
Le 8 juin, FLAG ! signe l'appel inter-associatif au rassemblement du 8 juin 2011 devant l'assemblée nationale pour « l'ouverture du mariage aux couples de même sexe : l’égalité des droits maintenant153 »
Le 25 juin, FLAG ! participe à la Marche des Fiertés de Paris et soutient le mot d'ordre de l'inter-lgbt « Pour l’égalité : en 2011 je marche, en 2012 je vote »
Le 15 septembre, FLAG ! et une dizaine d'associations LGBT sont reçus par Dominique Baudis, nouveau Défenseur des droits pour une présentation de la nouvelle institution remplaçant la HALDE154. L'occasion pour les associations LGBT présentes d'évoquer les attentes en matière de lutte contre les discriminations155.
Le 8 octobre, se tient l'assemblée générale de l'association. Un nouveau conseil d'administration est élu comprenant pour la première fois un avocat de formation et un policier municipal. L'association entend développer une sensibilisation à l'homophobie à l'intention des policiers municipaux. Le communiqué est repris par le syndicat national des policiers municipaux (SNPM)156.
Le 3 novembre, FLAG ! participe à la cérémonie de la Toussaint organisée par la Préfecture de Police de Paris.
Le 1er décembre, FLAG ! lance une journée d'action au Service Central de la Circulation de la Direction de l'Ordre Public et de la Circulation (DOPC), situé 71 Rue Albert 75013 Paris avec une distribution de préservatifs et d'un flyer de sensibilisation. Le slogan retenu pour cette journée est " Il n’y a pas que le gilet pare-balles qui protège"157,158.
En avril, en pleine campagne présidentielle, FLAG ! souhaite connaître l'opinion des candidats concernant les problématiques d'homophobe, de lesbophobie et de transphobie au sein de la police et de la gendarmerie nationales et notamment de leur volonté ou non d'instaurer un cours de sensibilisation à l'homophobie dans les écoles de police, de mettre en place de policiers et gendarmes référents formés pour recevoir les victimes d'homophobie, lesbophobie et transphobie dans les commissariats et unités de gendarmerie les victimes. L'association leur demande également si une fois élu, il souhaite instaurer comme pour les agressions racistes ou antisémites un état statistique sur les violences à caractère homophobes. Sur le plan social, Flag ! demande aux candidats de modifier les textes concernant la réversion retraite et invalidité qui ne peuvent être attribués au partenaire survivant pacsé. Enfin, FLAG ! interpelle les candidats pour que soit modifié les termes de congé maternité et paternité afin de ne plus "léser les couples et parents homosexuels"159.
15 mai, le ministère de l'Économie et des Finances invite FLAG ! autour d'une table ronde pour une présentation de ses actions et échanger sur les points communs et différences entre la police et le Ministère de l'économie et des finances160.
16 mai, à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie (17 mai), FLAG ! organise une distribution de tracts représentant un timbre amende avec pour slogan "mettons l'homophobie à l'amende" et d'un document rappelant l'ensemble des textes sanctionnant les actes et propos homophobes. Le commissariat du 16e arrondissement et le Service Central de la Circulation de la Direction de l'Ordre Public et de la Circulation (DOPC) sont concernés161.
16 juin, FLAG ! participe à la Marche des Fiertés de Lyon pour dénoncer une décision intolérable et discriminatoire du Directeur Départemental du Rhône. Dans un communiqué, l'association dénonce « un recul social doublé de discrimination est inacceptable ». FLAG ! obtiendra le soutien et la présence de deux associations homoparentales comme l’APGL de Lyon et les Enfants d’Arc en ciel en défilant derrière des poussettes au couleur du drapeau français162.
1er juillet, FLAG ! est élu au Conseil d'Administration du Centre LGBT Paris-Île-de-France163. En intégrant ce Conseil d'Administration, FLAG ! élargit sa présence dans les Centre LGBT où l'association est implantée. Ainsi, FLAG ! est administrateur depuis 2007 à l'EGIDE (Lille) ou le Centre LGBT de Nantes depuis 2011.
Octobre, FLAG ! participe à deux des six groupes de travail lancés par la Ministre des droits des femmes, Madame Najat_Vallaud-Belkacem sur les politiques de l’égalité (lutte contre les discriminations dans l’emploi, promotion des bonnes pratiques) et sur la lutte contre les violences faites aux personnes LGBT (prévention, poursuite des auteurs, accompagnement des victimes)164. L’association présente pour l’occasion deux contributions165166
13 octobre, à l’occasion de son assemblée générale, le ministre de l’intérieur, Manuel Valls et le directeur général de la police nationale, Claude Baland sont, pour la première fois représentés, en la personne de madame Isabelle Guilloteau, conseillère sociale auprès du DGPN. Dans son communiqué de presse, FLAG ! indique qu’en réponse à son président et aux demandes répétées de l'association, Madame Guilloteau a fait part de la décision du ministre d’accorder les congés parentaux comme les congés naissance ou les gardes enfant malade aux familles homoparentales en attendant qu’une loi soit promulguée. Dans son communiqué de presse, FLAG ! annonce qu’elle « saisira désormais directement le ministère pour chaque refus de la hiérarchie d’accorder des congés naissance à nos collègues homosexuels »169
1er décembre, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, FLAG ! reprend à son compte le slogan "Objectif : zéro" en demandant qu'il n'y ait plus de discrimination au ministère de l’intérieur pour les policiers et gendarmes séropositifs. FLAG ! réalise une grande campagne de sensibilisation aux IST et en la distribution de préservatifs dans plusieurs services de police et de gendarmerie (commissariats parisiens, Compagnie républicaine de Sécurité et École de Police).
19 janvier, Invité par la permanence juridique du Centre LGBT Paris Île-de-France171, FLAG ! participe à la table ronde "Violences LGBT, violence sexiste. Comment lutter efficacement contre les agressions ?" visant à faire un état des lieux de la situation en France, notamment au travers de l'importance des préjugés dans les actes homophobes, les dispositifs et pratiques existants pour prendre en charge les victimes, le traitement des infractions172,173.
Fin 2013, Sensibilisation de FLAG! en écoles de police puis de gendarmerie obligatoire pour toutes les promotions et tous les grades
17 Mai, Lancement d'une campagne contre l'homophobie avec le soutien du ministère de l'Intérieur "Mettons l'homophobie à l'amende"
Fin 2014, Signature d'une convention avec la Police Nationale
Février, Signature d'une convention avec la Gendarmerie Nationale
Juin, Conférence de l'European LGBT Police Association organisée par FLAG! et réunissant près de 200 policiers issus de 16 pays européens, des États-Unis et du Canada
Mai, Lancement d'un guide RH contre l'homophobie et la transphobie lors d'une conférence organisée par le Ministère de l'Intérieur
Mars-Mai, installation d'un service d'accueil LGBT animé par FLAG! à l'hôtel de police de Bordeaux et d'un policier référent LGBT à Marseille
Octobre, Installation au sein de la DSPAP (Préfecture de police e Paris) d'un officier de liaison LGBT
Février, FLAG! est officiellement reconnue comme association d'intérêt général
Mai, Lancement de l'application FLAG! permettant aux victimes et aux témoins de signaler un acte de LGBTphobie, de sérophobie et de violence conjugale
Septembre, Lancement d'une campagne contre l'homophobie au sein du Ministère de l'Intérieur et de la Justice "Peu importe l'uniforme, combattons ensemble les LGBT+phobies"
Octobre, Pérennisation au sein de la DSAP (préfecture de la police de Paris)
Avril, Lancement du dispositif "En Lieu Sûr"
Mai, signature d'une convention avec la direction générale de la sécurité civile et la gestion des crises
Mai, signature d'une convention ministérielle avec le Ministère de l'Intérieur et avec le Ministère de la Justice
Septembre, Ouverture de #SignalementFLAG! dans l'application FLAG! à l'ensemble des discriminations
FLAG! est membre de l'EGPA.
FLAG! est conventionnée avec le ministère de l'intérieur et le ministère de la justice.
Conforme au RGPD 2018.
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